vendredi 25 octobre 2013

Série - Critique : "Once upon a time in wonderland" (ABC)

« Once upon a time in wonderland » ou la conception de l'horreur par ABC


Le 10 Octobre dernier, la chaîne américaine ABC dévoilait le spin off de « Once upon a time ». On nous avait prévenu, l'idée serait très clairement basée sur l'histoire de la mythique Alice au Pays des Merveilles. Difficile de savoir ce qu'il s'est passé dans la tête des producteurs à ce moment là. Car vous le savez tous, adapter le roman de Lewis Carroll, c'est comme sauter d'un avion avec un parachute troué.

La série qui découle de ce spin off c'est « Once upon a time » : un concentré de toutes les contes et légendes de notre enfance. De Blanche Neige à Pinocchio en passant par le Chapelier fou, la série raconte les aventures de ces personnages de fiction, transportés dans une ville « réelle » d'Amérique, et condamnés à l'oubli de ce qu'ils sont réellement.

La série mère fait donc de nombreux bond entre monde réel et univers imaginaire. La première mise en scène, celle du monde réel, est assez bien réussie, puisque peu de budget est nécessaire à son fonctionnement. La seconde, celle d'un univers imaginaire, fait peur à voir. La première saison de « Once upon a time », assez réaliste, est donc encore assez plaisante pour nos yeux, puisque les passages à l'univers imaginaire ne se font que très rares. Cependant, de saison en saison, ceux-ci se font de plus en plus souvent, et avec l'arrivée de la « magie » dans le monde réel, on est carrément dans la catastrophe télévisuelle. Alors le pari du nouveau spin off basé entièrement sur un monde imaginaire était très risqué.

Pari perdu. Le pilote de « Once upon a time in wonderland » m'a fait froid dans le dos. La série mère aura toujours une place dans mon petit cœur, il est vrai, car elle nous propose une série sympathique pour toute la famille, en reprenant tous les personnages de notre enfance qui nous ont fait tant rêvés. Mais là, une adaptation télévisuelle de Alice au Pays des Merveilles, je dis non ! Non, non et non. Les effets spéciaux sont une horreur sans nom pour les yeux, les personnages n'ont rien à voir avec ceux de Lewis Caroll, et l'histoire, mon dieu l'histoire, est tout bonnement imbuvable. Une énième histoire d'amour entre une jolie petite fille et un magnifique prince charmant, nous n'en voulons plus ! Certes, il est toujours bon de s'éloigner de l'histoire originale, mais ce n'est pas pour autant réussi. Seul le petit lapin m'aura fait sourire dans ce premier épisode – il est vrai qu'il est tout de même très mignon ce petit lapinou. Et a mon grand dam, nous retrouvons l'acteur de l'incroyable série « Lost », Naveen Andrews... On se demande ce que l'acteur vient faire ici, dans cette série qui n'a aucun avenir et qui fera plus pleurer que rire les enfants.

Pour ce qui est de la critique Américaine, je vous avoue que je n'y comprends rien. Le Los Angeles Times parle d'une « qualité des effets spéciaux », et va jusqu'à qualifier les oreilles du Lapin Blanc comme étant un « chef d’œuvre » - oui oui, un chef d’œuvre mesdames et monsieur. Toujours selon le journal, les dialogues seraient « brillants », avec des « twists intelligents », et avec « cerise sur le gâteau, une ambiance steampunk ». Waoh, tant que ça ! Je suis tout de même plus de l'avis du journal Newsday qui affirme qu'avec une esthétique guimauve, la série nous montre tellement d'éléments à l'écran, que l'on ne sait pas ce qui va se développer au long de la série.

Faites-vous votre propre avis mes amis, n'hésitez pas à me contredire !

Marie Schrobiltgen
L3 Lettres & Arts


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire