Le marchand de sable est passé par le Musée du
Luxembourg !
Alors que le quartier du 6ème
s’agite du petit matin jusqu’à la tombée de la nuit, il est désormais possible
de s’offrir un moment de répit dans tout ce tumulte, au 19 rue de Vaugirard. Passer
cette porte, c’est entrer dans le monde fascinant et mystérieux de l’onirisme
grâce à l’exposition « La Renaissance et le rêve ». La question du
rêve dans l’imaginaire de ces siècles-là est disséquée, expliquée et répartie
en grandes thématiques, qui composent le fil rouge du parcours : le rêve,
ce médiateur à un état supérieur, cette préservation de la réalité, cet état
d’inspiration poétique, ces visions divines ou monstrueuses… Au gré des salles,
au gré des toiles, le spectateur est amené à voyager du début du Quattrocento à l’aube du XVIIème siècle,
de Lotto à Brugel, de tableaux mythologiques aux visions cauchemardesques de
Bosch. Et pour cela, il est mis en condition à peine après avoir franchi le
seuil de l’exposition ; le bleu noirâtre des murs et le peu de lumières
n’est pas sans rappeler les couleurs de la nuit. On déambule comme dans un rêve
à travers les salles et les couloirs, alors que défilent sous nos yeux des
images bigarrées ou des doubles endormis. L’on rencontre aussi bien des Dieux
réduits au même sommeil que le commun des mortels, que des hiboux et autres
lieux communs nocturnes. Tant de détails à voir, tant d’allusions à reconnaître ! La richesse des œuvres et leur beauté compensent le nombre
restreint d’œuvres présentées, car lorsque la fin de l’exposition se fait
sentir, on aurait aimé, comme souvent l’on le pense à propos de la nuit,
qu’elle dure un peu plus longtemps…
Rendez-vous au Musée du
Luxembourg, dès à présent jusqu’au 26 janvier 2014, tarif réduit pour les
étudiants sur justificatif : 7,50 euros.
Jessica Crochot
L2 Lettres et Arts
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